NOUVELLE BMW SéRIE 1 : QUATRIèME GéNéRATION OU GROS RESTYLAGE ?

BMW renouvelle déjà sa Série 1, après seulement 5 ans de carrière. Les évolutions font presque penser à un gros restylage, tant le style global est proche de sa devancière. Auto Moto fait le point sur ce qui change.

Lancée en 2004, la BMW Série 1 célèbre cette année ses 20 ans. La concurrente des Audi A3 et Mercedes Classe A s’est déjà écoulé plus de 3 millions d’exemplaires, en comptant les versions coupé et cabriolet de la première génération. Pourtant, le constructeur anticipe déjà le remplacement de la troisième génération (apparue en 2019) alors qu’elle aurait pu s’offrir un léger restylage de mi-carrière. BMW préfère dévoiler une “nouvelle génération” largement retravaillée, à peine cinq ans après l’arrivée de la précédente mouture.

BMW affirme avoir retravaillé le châssis et les trains roulants, mais ne dit pas si la plateforme UKL (partagée avec les Mini thermiques) est modifiée en son fort intérieur. En effet, des rumeurs évoquent l'arrivée d'une variante 100% électrique, ce qui implique forcément quelques changements. Mais pour le moment, BMW se contente de versions thermiques, parfois micro-hybridées. Le gabarit évolue légèrement, puisque la compacte atteint 4,36 m de long (+4 cm) pour 1,46 m de haut (+ 2,5 cm) et 1,80 m de large (inchangé). L’empattement reste le même, à 2,67 m.

Nouvelle identité à l’avant

A l’avant, BMW a complètement redessiné le bouclier et la calandre. L’ensemble est plus plongeant vers la route, avec une calandre placée plus bas et formant presque un museau. Cela nous évoque un peu la précédente génération de Ford Fiesta. La calandre en double haricot collé est plus large et moins haute, à la manière des récents concepts de la marque. Le motif de la grille est inédit, avec des lamelles verticales et obliques sur les versions traditionnelles, au lieu de lames horizontales façon M3 et M4 sur les déclinaisons M Sport. Dans tous les cas, le centre de la calandre est plein et regroupe des radars pour les différentes aides à la conduite. Le bouclier est simplifié, avec une grande prise d’air en bas du pare-chocs et des inserts noirs de chaque côté où se cachent des radars de stationnement. Les antibrouillards ont disparu à l’avant, remplacés en partie par un éclairage (LED de série, matriciel en option) évolué dans les optiques principales. Celles-ci sont d’ailleurs retravaillées, avec une forme plus fine et une nouvelle signature lumineuse en crochet remontant vers le capot.

Des feux à encoche proches du X2

Le profil évolue aussi, même s’il conserve son long capot et son porte-à-faux arrière court. On remarque par exemple un nouvel insert sur la custode qui évoque le célèbre “Hofmeister kink” de BMW, et sur lequel est gravé un sigle “1”. Les entourages de vitres sont noir brillant de série, tandis que la Série 1 peut s’équiper pour la première fois chez BMW d’un toit contrasté noir. Les jantes vont de 17 à 19 pouces selon l’équipement. A l’arrière, la compacte évolue plus en douceur, avec des feux en deux parties retravaillés, qui disposent d’une petite encoche rappelant le nouveau X2. Le pare-chocs intègre également un nouveau diffuseur noir brillant à la découpe étonnante, formant un rectange au centre. Sur les versions classiques, l’échappement est caché, tandis que la motorisation M135 la plus performante dispose de quatre sorties bien visibles.

La planche de bord totalement revue

L’habitacle a lui aussi bien changé. Comme les autres modèles de la gamme, il se pare de la double dalle numérique incurvée sur la planche de bord. Cela donne une toute autre allure à la compacte allemande. La partie gauche de l’écran mesure 10,25 pouces et sert à l’affichage des compteurs, tandis que la partie droite mesure 10,7 pouces et sert au système multimédia. Celui-ci fonctionne sur la dernière version du BMW OS.9, avec de nombreux raccourcis pour faciliter la navigation dans les menus. Il faut dire qu’il regroupe de nombreuses fonctionnalités, allant du GPS à la gestion de l’audio ou des paramètres, en passant par la climatisation qui n’est plus réglable par des boutons physiques. Le nombre de commandes physiques a d’ailleurs été largement réduit, tandis que la console centrale en a encore quelques uns (modes de conduite, caméra, molette de volume…) aux côtés du nouveau sélecteur de rapports.

L’intérieur reçoit de nouveaux sièges équipés de selleries sans cuir, dont certaines sont issues du recyclage. La planche de bord s’équipe d’inserts lumineux et de surpiqûres face au passager, se prolongeant sur les contreportes. La banquette arrière est découpée en 60/40 de série, ou 40/20/40 en option. Le volume de coffre passe de 380 à 1 200 litres (300 à 1 135 litres pour les 120 et 120d à micro-hybridation) selon la configuration, et le hayon peut être à ouverture électrique en option.

Micro-hybridation généralisée et fin du “i” pour les versions essence

Si les changements esthétiques sont bien visibles, ceux sous le capot sont moins évidents. La Série 1 conserve au lancement deux motorisations essence et deux diesel. En essence, il s’agit des 120 et M135 xDrive. Vous remarquerez d’ailleurs que la compacte est la première à inaugurer la nouvelle dénomination des versions à essence sans “i”, une lettre désormais réservée aux électriques. La 120 affiche toujours 170 ch (- 8 ch) grâce à un trois-cylindres 1.5 associé à une micro-hybridation 48V, tandis que la M135 xDrive développe 300 ch (- 6 ch) grâce à un quatre-cylindres 2.0 partagé avec les Mini Countryman et BMW X1 et X2. Cette dernière s’équipe d’une suspension adaptative M, d’une direction sport (aussi disponible en option sur les autres motorisations), d’un blocage mécanique du différentiel sur l’essieu avant et d'une transmission intégrale intelligente de série. Elle abat le 0 à 100 km/h en 4,9 s contre 7,8 s pour la Série 1 “120”.

En diesel, le marché français ne dispose que de la 120d, avec un quatre-cylindres 2.0 micro-hybride 48V de 163 ch. Sur d’autres marchés, BMW proposera aussi la version sans micro-hybridation (118d) de 150 ch, mais pas en France. Notons que toutes les motorisations sont équipées d’une boîte automatique à double embrayage et 7 rapports Steptronic. BMW précise que deux autres motorisations essence seront ajoutées au catalogue à l’automne 2024, probablement en remplacement des 116i (109 ch) et 118i (136 ch) aujourd’hui disponibles en entrée de gamme. A moins que le constructeur bavarois ne relance la version 128ti de 265 ch, concurrente directe de la Volkswagen Golf GTI qui affiche désormais la même puissance…

Quel prix pour la nouvelle Série 1 ?

La nouvelle Série 1 dévoile déjà ses tarifs, malgré sa commercialisation prévue à l’automne 2024. Elle débute ainsi à 38 900 € dans son entrée de gamme équipée du plus petit moteur essence de 170 ch aujourd’hui. A motorisation équivalente, c’est seulement 600 € de plus. Mais pour le moment, la facture a explosé par rapport à l’ancienne génération, qui démarrait à partir de 32 550 € avec le moteur essence de 109 ch (116i). La version M135 xDrive s’affiche quant à elle à partir de 57 200 €, soit 700 € de plus que l’ancienne génération. On peut donc espérer que l’arrivée d’autres moteurs moins puissants fera baisser la note autour des 33 000 €.

Prix (en €) Série 1 M Sport Design M Sport M Performance
120 1.5 mHEV 170 ch BVA7 38 900 40 200 42 350 -
M135 xDrive 2.0 300 ch BVA7 - - - 57 200
120d 2.0 mHEV 163 ch BVA7 41 500 42 800 44 950 -

Photos : DR.

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