RENAULT NIAGARA (2025) : LE FUTUR PICK-UP DU LOSANGE BON POUR LE SERVICE EN FRANCE ?

Sur un marché plus que juteux à l’international, Renault entend se faire une place de choix avec ce modèle étroitement dérivé du dernier Dacia Duster. Quelles sont ses chances d’arriver en France ?

Rappelez-vous, en 2016, un certain Renault Alaskan avait fait une incursion remarquée sur ce segment d’utilitaire en recarrossant habilement le Nissan Navara, lui-même rebadgé au même moment par Mercedes pour les besoins du Classe X. Malheureusement, quatre ans plus tard, l’histoire se terminait déjà pour les modèles du Losange et de l’Etoile, faute de rencontrer le succès, notamment en raison de l’imposition du malus écologique. Plus récemment, en 2022, Nissan jetait également l’éponge sur le Vieux Continent, face à une concurrence trop pressante, particulièrement monopolisée par le Toyota Hilux.

Remplaçant du Renault Oroch

Une déconvenue européenne qui n’a pas empêché le Renault Alaskan de poursuivre sa carrière sous d’autres latitudes. Il continue par exemple son petit bonhomme de chemin en Argentine, aux côtés d’un autre pick-up plus modeste en gabarit : le Renault Oroch. Un véhicule au rayonnement beaucoup plus large, inondant particulièrement l’Amérique du Sud en sa qualité de transporteur robuste et bon marché, et qui repose encore sur la plate-forme du tout premier Dacia Duster, apparu en 2010. Si ce dérivé à benne n’est apparu qu’en 2015, il sera largement temps pour lui de céder la main à un remplacement, d’ici à l’an prochain.

La plate-forme du nouveau Duster à la manoeuvre

C’est là qu’entrera en jeu le Renault Niagara, sur une plate-forme technique bien plus moderne : celle du tout dernier opus de Dacia Duster, elle-même extrapolée des Renault Clio, Captur et Arkana, parmi d’autres modèles contemporains en provenance du groupe français. Mais alors que le Duster s’allonge sur seulement 4,34 m, le futur Niagara devrait plutôt tourner autour de 4,80 m, en progression d’une dizaine de centimètres par rapport à l’Oroch qu'il entend progressivement remplacer. Pour y parvenir, il devrait se baser sur la longueur d’empattement que proposera le futur Dacia Bigster, version allongée du Duster attendue fin 2024 qui culminera aux alentours de 4,60 m.

Sur les traces de l’étude Niagara

Esthétiquement parlant, le Renault Niagara se détachera ses codes stylistiques jusqu’ici prônés par Dacia, comme l’avait suggéré l’étude éponyme révélée fin 2023. Si cette dernière semblait reprendre la cellule centrale du Duster, elle en révisait l’intégralité des éléments constitutifs de sa carrosserie pour affirmer sa propre personnalité, clairement exacerbée par sa calandre inédite dénuée de Losange. A l’image de certaines productions d’origine Ford (Ranger, Transit Custom), Renault n’a pas hésité à inscrire fièrement son nom en toutes lettres sur la proue. Pour le reste, le Niagara se dotera d’extension de roues spécifiques, tout comme les ailes et portières, avant et arrière. En revanche, on peut douter de la reconduction en série de la signature lumineuse barrant l’intégralité du hayon sur le concept-car. Un élément très sensible aux chocs, au quotidien, que les constructeurs dénuent généralement d’optiques.

Bon pour le service en France ?

La révélation du pick-up Renault Niagara devrait intervenir avant fin 2025. Si la priorité sera donnée aux marchés émergents, quid de sa commercialisation en Europe ? On peut raisonnablement l’envisager, sachant que l’utilitaire soignera ses rejets de CO2 via une hybridation, tandis que la gestion de sa transmission intégrale s'opérerait, selon la rumeur, grâce à un électromoteur logé sur l'essieu arrière. Enfin, reste à savoir si, dans l’éventualité d’une arrivée sur le marché français, il serait vendu sous label Renault ou Dacia. Rien n’est moins sûr.

2024-07-20T06:12:51Z dg43tfdfdgfd