MINI COOPER SE : UNE RIVALE POUR L’ALPINE A290
Inventé par le génial Alec Issigonis à la fin des années 1950, le concept de la Mini originelle a été réinterprété par BMW lorsque la marque anglaise est passée dans le giron du groupe allemand, d'abord pour en faire une citadine moderne et sophistiquée au tournant du siècle puis une première version électrique en 2020. Pour la dernière génération du modèle présentée ici, la principale innovation réside dans une plateforme à batterie spécifique, développée en partenariat avec le géant chinois Great Wall Motors. Si elle est assemblée à Zhangjiagang près de Shanghai pour son lancement, cette nouvelle Mini électrique verra dès 2026 sa fabrication revenir dans l'usine historique de la marque à Oxford pour la production destinée au Vieux Continent, ce qui devrait alors lui permettre d'éviter les taxes d'importation européennes, voire d'accéder au bonus écologique français, pour peu que celui-ci existe encore à cette date.
Deux versions sont proposées, la Cooper E de 184 ch dont la batterie de 41 kWh autorise une autonomie de 305 km, et la Cooper SE de 218 ch dont la capacité portée à 54 kWh permet selon la procédure officielle d'homologation un rayon d'action de 405 km. Le chargeur embarqué de 11 kW permet des recharges allant de 4 à 5 heures en fonction de la taille de la batterie, tandis qu'une demi-heure de branchement sur une borne rapide à courant continu devrait suffire à restaurer 80 % de l'autonomie.
Mignonne, la Mini Cooper SE joue la carte de la sophistication soulignée par des poignées de porte affleurantes. Bien fini, l'intérieur joue crânement la carte néorétro : le grand écran tactile OLED central de 24 cm de diamètre ne permet pas seulement d'accéder aux multiples fonctions du système d'info-divertissement de la voiture, comme avec le mode « timeless », imitant le bruit de la Mini originelle, il peut aussi changer son affichage pour reproduire le graphisme du compteur à aiguille des premières générations. Nostalgie quand tu nous tiens ! Les places arrière sont du genre « mini » : suffisantes pour de petits gabarits, mais peu praticables pour des adultes sauf sur de courts trajets.
La tradition est respectée sur le plan dynamique avec une suspension très (trop ?) ferme, favorisant des réactions vives sur bon revêtement, mais se montrant percutante lorsque l'état de la chaussée se dégrade. Un contexte dans lequel la direction très directe souffre en outre de remontées de couple, perturbant la précision de trajectoire. Les Mini Cooper E et SE voient leurs prix débuter respectivement à 34 000 et 38 000 euros, mais elles trouveront bientôt sur leur route de sérieuses rivales avec les Lancia Ypsilon HF et Alpine A290.