PREMIER CONTACT : ALFA ROMEO JUNIOR

En attendant les essais dynamiques, nous avons pu voir de près et entrer à l'intérieur du nouveau crossover Alfa Romeo.

En attendant les essais dynamiques, nous avons pu voir de près et entrer à l'intérieur du nouveau crossover Alfa Romeo.

Nous étions présents hier soir à la concession Alfa Romeo de Mozart Autos Nice pour une présentation officielle de l’Alfa Romeo Junior.

Un modèle qui a déjà fait beaucoup parler

Ce premier crossover de la marque milanaise est très attendu, Alfa Romeo misant beaucoup sur lui pour augmenter ses ventes et élargir sa clientèle. Il doit en effet élargir "par le bas" et un petit modèle la gamme limitée d'Alfa Romeo, et prendre en quelque sorte la relève du couple Mito / Giulietta, qui s'est arrêté en 2019/2020 sans avoir de descendance...Il s'agit donc de réparer un choix considéré comme "hérétique" et incompréhensible pour certains, mais on se rappelle dans quel état était FCA à ce moment-là.  Jean-Philippe Imparato a maintenu dans des déclarations récentes à la presse l’objectif de 200.000 ventes d’ici 2027, avec 50 à 70.000 pour ce nouveau Junior. A voir..Le Stelvio ne sera pas renouvelé avant 2025, la Giulia pas avant 2026 et le Tonale ne peut porter à lui tout seul le Biscione.

Le modèle est arrivé dans un contexte particulier, sur fond de polémique en Italie par rapport à son nom initial, Milano, qui a été changé sous la pression du gouvernement transalpin, tandis que son design et ses bases techniques PSA n’ont pas emporté l’enthousiasme d’un certain nombre d’alfistes, et c’est un euphémisme de le dire.  Mais laissons toutes ces polémiques de côté – beaucoup a été dit et écrit par des gens sur les réseaux sans avoir vu ni approché de près la bestiole - pour nous concentrer sur l’essentiel, ce Junior !

En attendant les résultats des premiers essais Presse, prévus en septembre dans l’hexagone, que pouvons-nous dire.

Un look de rupture, mais qui a sa personnalité

Dessiné par Alejandro Mesoneros, le Junior était présenté dans ce qui sera sans doute sa plus belle livrée, avec une peinture rouge brera (qui, rappelons-le, fut un superbe coupé des années 2000 mais avant tout un quartier de Milan) et un toit noir.

L’avant est la partie qui a été la plus clivante dans les réactions. En rupture avec le design des modèles précédents (ne serait-ce qu’avec le Tonale, sans même parler de l‘époque Giulia/Stelvio) la gueule de ce junior est assez chargée mais fait finalement moins massive que sur les photos.  Le profil reste plutôt pointu, tourné vers le Scudetto, au look modernisé (sauf si l’on choisit la calandre rétro Leggenda), qui demeure, bien que plus petit pour intégrer la plaque au centre, le pivot fondamental du visage Alfa Romeo.

La ligne générale est indéniablement sportive. Le Junior est bien campé sur ses roues, râblé et n’est absolument pas semblable au 2008, qui lui, est carré et plus haut, contrairement à ce que beaucoup de commentaires négatifs répètent en boucle sur les réseaux sociaux (Alfapeugeot), sans l’avoir vu sans nul doute. Sur ce segment, le Junior a une vraie personnalité.

C’est d’ailleurs de profil qu’il plaira le plus, avec une ligne fuyante façon coda tronca – hommage assumé aux Zagato - une découpe du hayon autour de la vitre originale et une forme en béquet qui appuie sur la sportivité.  

L’arrière rompt également avec le design habituel d’Alfa Romeo, caractérisé par cette barre noire qui traverse de part en part la carrosserie et se termine en demi arc de cercle vers le bas, intégrant la signature lumineuse à troits traits qui « singe » la signature Alfa mais sous forme de leds. Les goûts et les couleurs sont divers. Certains apprécieront ce mélange d’hommage Codatronca et de modernisme, mais d’autres déploreront un certain conformisme aux canons esthétiques actuels, fortement teintés d’une influence asiatique, lorgnant sur les traits Kia, Hyundai, MG...>Pas facile non plus de développer un design très élancé sur un SUV compact.

Une présentation intérieure plutôt avenante...à quelques détails près

Passons à l’intérieur. La réalisation d'ensemble, particulièrement dans ce modèle Spéciale rouge Brera avec toit ouvrant, s'avère plutôt flatteuse. La position de conduite, basse et sportive, est conforme à ce que l'on attend d'une Alfa Romeo, avec une mention spéciale pour les superbes sièges Sabelt ( disponibles en option). L'habitabilité et le coffre sont plutôt satisfaisants, étant donné la ligne élancée et sportive.

Parmi les détails agréables, on note un éclairage latéral de la console, des aérateurs en forme de Trèfle avec le logo Biscione rétroéclairé au centre, le volant à méplat et des garnitures agréables au toucher sur les flancs de la console et les intérieurs de porte, au niveau des poignées d’ouverture. Par contre, d’autres détails sont moins flatteurs, avec un plastique dur sur le dessus du tableau de bord et l’instrumentation « cannochiale », des contreportes similaires à celles d'une Fiat 600, et des commandes basiques issues de toutes les gammes Stellantis, qui trahissent cette fois-ci la traque des coûts de production.

Les mécaniques prévues

Sur son segment, le Junior peut faire valoir de solides atouts d’un point de vue esthétique et du comportement. Il faudra surveiller son positionnement tarifaire et la gamme proposée.  On rappelle qu’il sera disponible en version hybride équipée du moteur essence 1.2 PureTech Turbo «rénové » de 136 ch avec un couple de 230 N m. Particularité que n’auront pas les cousins Stellantis, le Junior hybride recevra plus tard une seconde version intégrale Q4 équipée d'un second moteur de 41 ch monté sur le train arrière et qui portera la puissance globale à 163 ch. Du côté électrique, la Junior hérite de la motorisation Stellantis déjà proposée sur les Jeep Avenger et Fiat 600/e-600, avec un moteur électrique de 156 ch et une batterie de 54 kW, mais un autre moteur électrique, plus puissant, relevé à 280 ch (contre 240 prévus au départ) est également au programme.

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