EN CHARENTE, UNE START-UP DéVELOPPE UN UTILITAIRE « RECONDITIONNABLE à L’INFINI »

La silhouette de ce petit utilitaire électrique à mi-chemin « entre la voiture et le vélo » suscite déjà beaucoup d’attente et de curiosité. Créée en 2020 et installée à Angoulême (Charente), la start-up Midipile ambitionne de révolutionner la catégorie des « véhicules légers intermédiaires ». Sa ligne de conduite ? « Créer un véhicule prévu pour durer dans le temps — vingt-cinq ans au moins — et facilement réparable », détaille Benoît Trouvé, son fondateur et ancien employé de Stellantis.

Sans permis, doté d’une place et d’une autonomie de 100 km, l’utilitaire de Midipile pourra transporter 300 kg de charge utile à 45 km/h — il est dimensionné pour embarquer une palette. Fabriqué en France avec 250 références seulement, il promet d’être « reconditionnable à l’infini » pour éviter l’obsolescence programmée.

Premières livraisons en 2025

« Il se conduit comme un vélo couché pour préserver les chevilles, les genoux et les hanches. Le moteur est à l’arrière », explique Benoît Trouvé, qui se démène avec une quinzaine de salariés pour développer « une mobilité sobre et décarbonée, adaptée aux enjeux du XXIe siècle ».

Midipile vise principalement le transport de marchandises et la micrologistique pour commencer. « Les sites touristiques, les aéroports, les usines ont besoin de ce type de véhicule », assure son fondateur, qui a levé au printemps dernier 2 millions d’euros pour transformer son prototype en véhicule de série. Midipile vise l’homologation de son modèle 9:23 d’ici à 2026 et livrera dès l’an prochain ses premiers utilitaires destinés à des sites industriels fermés. Prix annoncé : 20 000 euros. « Nous visons les 12 000 euros. C’est possible avec 800 véhicules vendus à l’année », précise Benoît Trouvé.

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