L'ALLEMAGNE PREND UNE POSITION CLAIRE POUR L'AVENIR DE L'AUTOMOBILE

L'Allemagne a décidé de s'opposer officiellement à l'interdiction de la vente de voitures à moteur thermique, prévue en 2035. C'est par la voix de son chancelier, Friedrich Merz, que le pays montre son hostilité à une mesure qui est de plus en plus contestée.

Alors que l'industrie automobile traverse une zone de turbulences en Allemagne, le chancelier Friedrich Merz a plaidé ce lundi pour une remise en cause de l'interdiction, prévue en 2035 par l’Union européenne, de la vente de véhicules thermiques. Dans un entretien accordé à la chaîne NTV, le dirigeant conservateur a jugé cette mesure "mauvaise" et a déclaré ne pas vouloir que l’Allemagne soit "parmi les pays qui la soutiennent".

La prise de position de Merz intervient à l’approche d’une réunion clé, prévue jeudi, avec les représentants du secteur automobile allemand. En amont de cette rencontre, le chancelier a admis que le sujet faisait l’objet de discussions au sein de la coalition, notamment avec les sociaux-démocrates du SPD.

Encore des avis différents au sein du pays

Néanmoins, tout le gouvernement allemand n'est pas encore aligné sur la proposition du chancelier. Le ministre de l’Environnement, Carsten Schneider (SPD), se montre encore réticent à toute remise en cause de l’objectif européen, mais Merz a dit espérer qu’un consensus gouvernemental pourra être trouvé d’ici là.

Confrontés à la montée en puissance des marques chinoises dans l’électrique, à une demande en berne et à une transition technologique plus lente que prévu, les constructeurs allemands que sont BMW, Mercedes et Volkswagen multiplient les signaux d’alerte.

L'Europe doit encore se repencher sur le dossier

Même Porsche a récemment décidé de retarder le lancement de ses modèles électriques, faute de demande suffisante. Dans ce contexte tendu, la Commission européenne a annoncé en septembre qu’un réexamen de l’interdiction serait mené "le plus tôt possible", bien que les textes actuels ne le prévoient qu’en 2026.

Merz, de son côté, défend une approche technologique ouverte, estimant que le diesel reste indispensable au transport routier et que les carburants synthétiques pourraient offrir une alternative durable aux moteurs thermiques. "Nous ne devrions pas interdire, mais permettre les technologies", a-t-il insisté.

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2025-10-07T11:06:42Z