VOICI COMMENT RENAULT COMPTE BAISSER LES PRIX DE SA R5 éLECTRIQUE

La Renault 5 E-Tech est l'une des voitures électriques les plus attendues de 2024. Son prix d'accès, fixé aux alentours de 25 000 euros, a beaucoup fait parler de lui, mais le constructeur aurait trouvé un moyen d'abaisser encore ce tarif. La clef : des batteries coréennes plus économiques.

La Renault 5 E-Tech a déjà réussi quelque chose de rare avant même son ouverture des commandes, prévue pour les tous prochains jours : rares sont les voitures électriques à avoir provoqué tant de réactions positives.

Ses atouts : son style, bien évidemment, mais également son tarif, fixé aux alentours de 25 000 euros. Un tarif obtenu au prix de nombreux sacrifices, mais qui pourrait encore baisser, puisque Renault aurait trouvé un fournisseur coréen de batteries plus économiques.

Une chimie différente

Ce sont Les Echos qui révèlent l’information : Renault aurait conclu un accord avec un ou plusieurs fournisseurs coréens de batteries (probablement LG Chem ou SK On, les leaders du pays) pour bénéficier de packs de type LFP (lithium-fer-phosphate), en complément des NMC (nickel-manganèse-cobalt) déjà présents dans les voitures électriques de la marque.

Par rapport à une NMC, la LFP dispose de deux différences majeures : elle est plus économique, mais sa densité énergétique (la capacité d’énergie embarquée dans un volume et un poids donné) est moindre.

C’est pour cela que Renault a utilisé du NMC : la R5 électrique arrivera à l’automne 2024 avec une batterie de 52 kWh, de quoi promettre 400 km d’autonomie, et une batterie LFP de cette capacité ne rentrerait pas le petit châssis de la R5 E-Tech, comme nous l’avait expliqué Gilles Godinot, ingénieur plateforme de la marque, lors de la présentation de la voiture.

En revanche, la version à 25 000 euros aura une batterie de « seulement » 40 kWh, promettant une autonomie de 300 km en une charge. La densité énergétique est donc moins un problème, rendant le passage à la technologie LFP plus envisageable.

Un mouvement de fond

Vous l’aurez compris : les versions « hautes » de la Renault 5 E-Tech garderont les batteries NMC, qui seront fabriquées par AESC Envision à proximité de l’usine d’assemblage de la voiture à Douai (59). Seule la version d’entrée de gamme bénéficiera des batteries LFP, de quoi peut-être encore faire baisser les prix.

L’article des Echos indique que les premières livraisons de ces nouvelles batteries auraient lieu « fin 2025 ». Renault indique que la R5 à 25 000 euros serait dotée d’une batterie NMC, du moins à son lancement, ce qui nous laisse imaginer qu’une version dotée de batteries LFP pourrait être vendue moins cher. Pourrait-on atteindre le seuil des 20 000 euros ?

Quoi qu’il en soit, les batteries LFP sont de plus en plus utilisées dans l’industrie de la voiture électrique. Les chinois en dont friands, avec notamment la très réussie batterie Blade développée par BYD, mais pas seulement : Citroën utilise également cette chimie pour sa C3 électrique, dont une version à 19 990 euros (hors bonus écologique) est prévue pour 2025.

Notons enfin que les batteries LFP pourraient se développer dans la gamme Renault. Elles auraient tout à fait leurs places dans la Twingo électrique, elle aussi promise à 20 000 euros pour 2026, mais pourquoi pas dans les versions d’accès des modèles plus grands, comme la Mégane E-Tech ou le Scénic E-Tech ?

2024-05-07T10:22:24Z dg43tfdfdgfd